05/08/2008

Vingt deuxième chapitre

Désolé pour la note d'hier, mais un contre temps nommé boulot m'a empéché de la faire.
Je rectifie le tir aujourd'hui

Musique

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Chapitre


XXII


Leur arrivée déclencha un soupir de soulagement quasi général. En effet, Guillaume avait affirmé en partant qu’ils en avaient pour « une heure grand max », heure qui avait été dépassé de plusieurs quinzaines de minutes. Les récriminations allaient commencer quand il imposa le silence en révélant leur macabre fardeau. Plusieurs réactions de stupeur suivirent ses paroles, suivies immédiatement par un mouvement de foule vers la voiture et là, sous l’impulsion générale, Tanguy ouvris la couverture. Les réactions ne se firent pas attendre : sanglots, haut le cœur, regards se détournant… Tous semblaient touchés et choqués par le cadavre, aussi ce fut dans un silence de mort que Guillaume énonça qu’ils allaient lui donner une sépulture décente dans le parc du lycée.
En attendant que la bruine, qui rendait tout creusement de tombe impossible, se calme, il fut décidé de faire l’état des lieux des vêtements. Les chères prises du binôme s’avérèrent insuffisantes pour le groupe, aussi quelques personnes furent chargées de monter et d’alimenter un grand foyer dans le hall du lycée. La chasse aux vêtements chauds attendrait le lendemain, ou tout du moins la fin de l’enterrement.
En milieu d’après midi, la pluie s’arrêta enfin. Quatre hommes, dont Guillaume et Tanguy, se chargèrent de creuser un trou suffisamment profond pour que le corps ne soit pas mis à nu par d’éventuels charognards, tandis qu’à l’intérieur une dizaine de petites mains se chargeaient de trouver des cordes, une pièce de tissu, et de quoi faire une stèle. Puis l’enterrement arriva, triste et sinistre, comme la journée dans lequel il se passait.
Toutes les personnes ayant trouvés refuge dans les murs du lycée étaient rassemblés, sans exceptions, pour rendre un dernier hommage au mort. Très solennellement, il fut descendu dans le trou par une rallonge électrique, qui représentait le must de la corde dans toute l’enceinte du bâtiment, puis les quatre fossoyeurs refermèrent le trou sous les yeux des spectateurs. Enfin, un morceau de siège en bois, percé pour l’occasion du nom du défunt et de ses dates de vie, fut placé comme une stèle. Ce fait marqua la fin de la cérémonie.

Guillaume resta plusieurs minutes, crasseux, à regarder, perdu dans ses pensés, la stèle où étaient gravés les quelques lettres résumant la vie du défunt : « Eudes, 19**-20** ». Delphine, qui était restée aussi, le rappela à la réalité. Trempé par la bruine qui avait recommencé, et couvert de terre, il accepta un coin de parapluie jusqu'au bâtiment des douches. Non loin, les préposés à la cuisine avaient commencés l’accommodage des denrées présentes.


Et pas de fanart aujourd'hui non plus. Peut etre ce soir

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