14/08/2008

chapitre 27

Pas d'humeur à faire du blabla avant et après la note aujourd'hui...
Y a des jours sans parfois :/

Musique


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Chapitre

XXVII

La garde fut morne et monotone. Delphine semblait heureuse en prévisions de l’heure et demi qu’ils allaient passer ensemble, seul à seul, et il n’avait rien à y redire. Il avait trop peu souvent vécu en couple au cours de sa vie pour refuser une liaison, même platonique et éphémère, avec une fille qui n’était de toute façon pas vilaine. Mais leurs roucoulades furent interrompues moins d’une dizaine de minutes après le début de la garde. Les deux gardes de la nuit dernière vinrent leur tenir compagnie, en remerciement de leur compagnie la veille au soir. Après échange de civilité, il s’avéra que c’était un jeune couple qui vivait son premier week-end en amoureux, la discussion commença à proprement dire. Guillaume et Delphine racontèrent en détails leur histoire, depuis l’attaque terroriste jusqu’à leur déménagement en catastrophe, ce qui surprit beaucoup les deux autres. Le petit groupe s’était en effet montré mieux organisés que celui des autochtones du lycée, alors que la moyenne d’âge était beaucoup plus basse. Eux en effet –il s’appelait Manu, elle Sophie- n’avait fait que suivre les conseils du concierge de l’hôtel où ils logeaient, à deux pas du lycée. Ils avaient donc trouvés refuges dans le plus proche bâtiment en vrai dur avec d’autres personnes de diverses provenances.
La conversation dura jusqu'à une heure relativement avancée de la nuit. Puis, exactement comme ils étaient arrivés, les trentenaires s’éclipsèrent. La relève n’était plus très loin, et ils étaient de garde pour le prochain quart arrière. Ceux de vingt-trois heures arrivèrent sur ces entrefaites, et ils purent monter se coucher. Guillaume accepta alors de tenir compagnie à sa camarade une seconde nuit. Ils s’endormirent cote à cote, enlacés sous la couverture, chacun rassurés par la peau chaude de l’autre a portée de main.
Le sommeil fut paisible, mais le réveil plus brusque. Tanguy les tira du lit à huit heures passées. Ils avaient du travail à faire, et devraient batailler pour cocher ce jour comme vécu le soir même au calendrier de leur existence. Guillaume embrassa rapidement sa complice, et partit déjeuner pendant qu’elle finissait d’émerger. Là, Tanguy le sermonna sur le fait qu’il avait profité des faiblesses de Delphine, et qu’il n’avait pas mis de suite les choses au clair sur son attitude naturellement paternaliste. Il lui répondit peu, sachant qu’il finirait par se calmer, et en profita pour détourner la conversation sur la vie du camp. Il eu confirmation que ce qu’il redoutait n’était pas arrivé : Tanguy ayant déjà distribué les rôles, il n’était heureusement pas indispensable. Puis, alors qu’il partait pour se changer, un des guetteurs de l’entrée sud donna l’alerte : une troupe de non morts marchait contre eux.

Bonne lecture

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