07/08/2008

Chapitre 23

Bon, meme excuse que l'autre jour: je bosse en ce moment
Je ne vais pas m'en plaindre tout de meme (ca met du beurre dans les épinards), mais je ne peux plus faire les traditionnelles MAJ vers 21h
Enfin, l'important est que je ne vous délaisse pas, chers lecteurs (oui oui, même vous mes lecteurs uniques de Johannesbourg, Stockholm, Montréal, Copenhague...)
Allez, let's go!

Musique


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Texte

XXIII

La soirée se finit, en demi-teinte, identique à son commencement. Beaucoup appréciaient l’arrivée de nouveaux vêtements, et d’un grand feu pour réchauffer les corps en cette saison particulièrement fraiche, mais les esprits étaient encore marqués par la vue du corps sans vie d’Eudes en début d’après midi. Cependant, le diner se passa sans encombre, de même que la prise de garde qui suivit. Guillaume savourait, pour la première fois depuis plusieurs jours, la perspective d’une nuit complète. Peut être n’allait elle pas avoir lieu dans un bon lit, mais au moins il serait au chaud, et pourrait aligner plus de quatre heures de sommeil. Il se positionna dans cette logique près de l’entrée d’une des salles dortoir, au second étage du bâtiment. Bien qu’il ne fût pas vingt deux heures, celle-ci était quasi pleine, et il s’endormit sans peine.

Il errait dans une rue déserte et mal éclairée, cherchant à se repérer. Soudain, à un carrefour, il reconnu les maisons en face de lui : c’était son quartier, c’était sa maison. Une ombre passa le seuil, et le fixa de ses yeux morts. Eudes leva alors un doigt putréfié vers lui, et laissa échapper un long râle de sa gorge déchiquetée.
Le réveil qui suivit fut brusque et mouvementé. Reprenant une respiration normale, en réalisant que ce n’était qu’un rêve, il en profita pour jeter un coup d’œil à l’écran lumineux de son portable. Une heure moins vingt. Sa première partie de nuit était finie. Il sortit de la salle, remarquant que quelques autres couches étaient vides, et fut saisis par la froideur régnant dans les couloirs. Machinalement, il ferma sa veste, et se mit à penser aux choses qu’il eu fait en temps normal, Noel entre autre. Il se dirigea alors vers le feu, à la recherche de chaleur humaine, en se disant que la période des fêtes était vraiment celle qui foutait le plus la sinistrose quand les éléments se liguaient contre soi.
Il fut content de trouver plusieurs visages amis autour du bucher. En plus des deux personnes de garde pour la partie avant, deux trentenaires qui, selon elles, avaient eu la chance de tomber sur un bâtiment résistant à deux pas de la voie rapide, il reconnu sa coéquipière Delphine et son ami René. Celui-ci, en bon geek, était le seul qui s’était trouvé incapable de dormir à cause de ses horaires coutumiers d’ordinateur, qui le confinaient le plus souvent à des nuits de quatre à six heures de sommeil. La discussion s’engagea alors pendant une bonne demi-heure, sur tout et n’importe quoi, uniquement pour ne pas laisser la déprime s’installer et miner le peu de moral qui leur restait. Puis les gardes commencèrent à montrer des signes de fatigue, et Guillaume proposa de les remplacer. De toute façon, ni lui ni sa collègue ne pouvait fermer l’œil après ce qu’ils avaient vécus.
René les laissa lui aussi sur le coup d’une heure du matin, visiblement exténué par ses activités de la journée, et le binôme se retrouva à finir la seul jusqu'à la fin de la garde. Le silence s’était installé, seulement troublé par le craquement d’un morceau de bois de temps à autre. Lui et elle n’étaient franchement du genre loquace, et il préférait ça à quelqu’un qui lui eu parlé durant des heures de choses inintéressantes juste pour entendre le bruit ambiant. Puis la relève arriva. Ils remontèrent alors tout les deux vers leurs couchettes, certains de trouver le sommeil dans cet état d’abrutissement. Au moment de rentrer dans la salle, elle se tourna vers lui et lui dit simplement «
Merci pour tout ».

Sur ceux, je vais dormir...

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Allez on continue dans l'exploration de cette œuvre ^^
super, continue ^^

toute façon on a toute confiance hein

biz ONM ;)

Enrico a dit…

simpa bat, simpa :)
Toujours plaisant de lire des "comz" lachés avec amour
Bonne suite avec ton chiri ;)