06/09/2008

Samedi, c'est jour de pluie

Un beau temps (de saison il semble), particulièrement propice pour le spleen. Enfin, on ne peut pas grand chose contre la météo

Un Up s'impose quand meme (et pis c'est pas tout les jours qu'on perce au pays du soleil levant les amiches!), donc on va continuer les vieilles habitudes


Musique




Texte

XXXI

Les pièces désertes du grand bâtiment furent toutes rapidement visitées, et un coin légèrement en retrait et en hauteur fut choisi pour passer la nuit. Tandis que Manu enchainait les issues de secours afin de diminuer les chances d’effractions, il fut décidé de faire des roulements de garde afin de laisser la seule entrée défendue. Etant quatre personnes valides et un représentant du personnel médical, guillaume proposa de faire deux groupes de deux responsables de six heures, soit trois heures chacun. Laissant le couple à ses petites affaires, il s’arrangea avec Tanguy pour savoir quelle partie de nuit il voulait. Il était 20 heures, et il laissa à son ami le plaisir du premier quart, préférant les heures plus calmes de la nuit.
Ils mangèrent tous les pains à kebab, sauf Delphine qui n’était pas en état d’avaler quoi que ce soit de solide, et, en essayant de produire le moins de lumière possible visible du dehors, ils prirent ensuite leurs places respectives. Tandis qu’Arthur était au chevet de la malade, le couple de trentenaire chercha un coin où la moquette permettrait de passer une nuit aussi confortable que possible. Guillaume, lui, était assit en tailleur non loin de son ami Tanguy, perdu dans ses pensées.
Il ruminait de sombres idées, sur la vie, la mort, et tout ce qui pouvait découler d’une situation qui ne brille pas de sa joie de vivre, quand Tanguy lui fit signe de partir se reposer afin d’être vigilant lors de son tour de garde. Encore marqué par les évènements de la journée, et certain que son état d’abrutissement ne pourrait le forcer à dormir, il préféra aller voir celle qui était plus que son binôme les jours précédents.
Elle ne montrait aucune amélioration de santé. Extrêmement pâle, quasiment immobile, il vérifia plusieurs fois qu’elle n’était pas morte en lui prenant le pouls, tant son état était catastrophique. Sa peau était brulante, et elle ruisselait, alors que la chaleur était loin d’être étouffante pour le reste du groupe. Il la surveilla durant les trois heures qu’il avait de libre avant son obligation de garde, et son regard se porta souvent durant ce laps de temps sur la tache rouge au milieu de son ventre, qui transparaissait toujours un peu plus sous la compresse de gaze qu’Arthur lui avait mis. Puis, lorsqu’il avisa que l’heure de son tour était venue, il posa un baiser tendre sur le front brulant de la patiente, et s’en alla vaquer à ses occupations.

Bonne soirée

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