10/09/2008

Note du mercredi

En vil flemmard que je suis, je n'ai pas réussis a m'astreindre plus de trois jours au rythme d'une note tout les deux jours.
On va mettre ca sur le compte de la fac et du "jet lag" entre les vacances et la rentrée (et surtout pas sur le dernier One Piece, la sortie demain de FMA et les notes de Boulet bien sur ^^)

J'ai pas trouvé de musique correspondant a ce chapitre (deezer est loin d'etre infaillible), donc une petite musique totalement décalée avec le chapitre


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Et le texte

XXXII

La garde se passa quasiment sans un bruit. Aucune présence humanoïde ne fut en vue durant les trois heures, et les seuls dérangements qu’il eu furent causés par un chat affamé qui vint le voir à trois reprise. Il n’avait pas de nourriture à monnayer, mais l’animal fut visiblement ravi d’obtenir quelques caresses. Il tira ses trois heures sans broncher et, une fois finies, réveilla Manu pour son tour de garde. Avant de s’effondrer de sommeil, il passa voir Delphine, dont l’état ne s’était absolument pas amélioré. Arthur, de grands cernes sous les yeux, prodiguait autant de soins que possible à la malade, mais rien n’avait l’air de fonctionner.
Il fut réveillé vers sept heures le lendemain matin par le même Arthur. A son air consterné, Guillaume devina que rien n’évoluait dans le bon sens. Sur le matin, en effet, Delphine avait fait une brusque poussée de fièvre, et son état s’était encore détérioré, rendant tous soins inutiles. Guillaume, voyant la fin approcher, lui pris la main et la lui serra aussi doucement que possible. Il ne la lâcha, de même que quelques larmes, que lorsque les derniers spasmes de vie eurent quittés le frêle corps.
La bruine pénétrante, qui tombait ininterrompue depuis plusieurs jours, rendit impossible tout enterrement convenable de la morte. Aussi fut elle enveloppée dans un drap et déposée sur ce qui se rapprochait le plus d’un lit mortuaire : un bureau en acier. Chacun leurs tours, les cinq survivants lui rendirent hommage, et tous jurèrent de lutter jusqu’au bout pour leur vie, afin d’honorer sa mémoire et celle de tous leurs compagnons décédés. Puis, tandis que Guillaume conseillait à Arthur de partir se reposer, le groupe se divisa pour remplir les taches essentielles à la survie. Même si la mort les suivait et rappelait à tous sa présence, le show devait continuer.
Sophie et Manu restèrent dans et à proximité du grand bâtiment, rassemblant un peu de nourriture encore mangeable dans les restaurants à proximité –France télévision n’était pas éloigné de la gare, d’où une profusion de lieu de restauration- tandis que les deux autres poussèrent plus loin leurs investigations, vers l’armurerie qui leur avait fournie leurs premières armes. Six fusils à chevrotine trainaient encore dans la réserve, ainsi que quelques cartouches, ce qui mit une note d’optimisme dans ce début de journée. La rue restait étrangement déserte, comme si les non morts craignaient de se retrouver tremper par la bruine hivernale.
Le groupe se retrouva vers midi pour avaler un repas frugal et prendre quelques repos, puis, sur le coup de trois heures, Tanguy proposa de faire le tour des voitures du coin, histoire de chercher si par miracle l’une d’elle n’aurait pas un réservoir plein et les clés sur le contact. La fouille, infructueuse, ne permis que de dénicher une moto plus toute jeune et quelques voitures visiblement en état de supporter un voyage relativement long. Mais où fallait-il aller pour s’échapper de ce cauchemar ? Aucun ne pouvait y répondre.
Ils besognaient depuis plus d’une heure sur le démarreur d’une Mercédès King size quand Manu les appela. Un groupe approchait depuis le Liberté, et il fallait remettre toute idée de fuite à plus tard.


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