20/02/2009

Dunyayi Kurtaran Adam, la critique

Bon, on passe à (encore!) une critique de film. Désolé, mais comme c'est ma seule semaine de vacance, je meuble avec ce que je regarde hein ^^
J'avais le DVD de ce film (appelons le Turkish Star Wars, même si la traduction réelle serait "l'homme qui sauva l'humanité") qui trainait sur mon bureau depuis un petit bout de temps. Le temps, et le courage, n'avais pour le moment pas pu arriver au bout de ce chef d'œuvre incompris et halluciné. Et puis, hier soir, au retour d'une soirée avec un ami, nous nous décidons à sauter le pas de ce film (en VO non ST à deux heures du mat).

Le résultat est... hallucinant, c'est le terme. Donc c'est partis pour la critique, mais disons que là dessus, ca va être chaud de faire comme d'hab

Acteurs

Ha, Cüneit Arkin, le Alain Delon du Bosphore. C'est sur, il a un certain "charme", mais pour moi la comparaison serait plus exacte en le disant fils caché d'Alain Delon et de Franck Dubosc. En effet, entre ses cheveux gris et son demi sourire amusé les trois quart du film (le dernier quart, il est sérieux car ca castagne), le personnage du Héros est fort sympathique. Aytekin Akkaya, le N°2 du film, sait rester discret et se débrouille plutôt bien (même si une fois encore on ne peut rien savoir de sa relation avec Cüneit vu que c'est de la VO et que je ne parle pas turc). Viennent ensuite, pour ceux dont on voit le visage, Füsun Uçar, la traditionnelle copine du héros, puis les méchants, Turkish Vader/Leonidas (avec/sans le masque) et Turkish Borat, le bras droit du méchant (qui ne sert a rien). Bref, un casting de rêve, pour une production très sympa.

Trucages et Cascades

Ha... Tout un programme. On sent ici que ce film nous provient des terrains hallucinés de l'outre Bosphore, loin des budgets faramineux de Hollywood, et donc des trucages à plusieurs millions de dollars. Les filtres verts et rouge se côtoient pour donner un semblant d'étrange aux interventions de Turkish Vader, une eau de vaisselle teinté fait une très bonne potion de transformation, les rochers en mousses explosent... Bref, du plaisir, du plaisir, du plaisir dans les trucages toujours plus loin dans le cheap et le bon gout. Mais c'est aussi pour ca qu'on aime ce genre de films.
Coté cascades... Et bien, les amateurs de Cüneit Arkin reconnaîtront sans peine son gout pour les trampolines (la Turkish guérilla, c'est violent), les sauts partout, les glissades de monstres mal faites. Bref, encore du bonheur pour ceux qui adorent le Kitch et l'humour totalement décomplexé face à un budget pour un long métrage (1h31 de film) qui devait à peine excéder le million de lire.

Costumes, Effets spéciaux et musique

Ha, la magie du stock shot... On peut reconnaitre dans les 5 premières minutes du film des morceaux de Star Wars (sans doute filmés en super 8 à la sauvette dans une salle obscure d'Istanbul), de vieux films russes de propagande... Sachant que ce genre d'effets spéciaux est rajouté tout au long du film, c'est un pur plaisir de rechercher d'où peut provenir le morceau de film honteusement repris (Il me semble même qu'ils ont piqués un morceau de film Turc !). Pour la suite des effets spéciaux, les découpages de pellicules, les plans serrés, et les coloriages sur la bande sont légion, et c'est pour notre plus grand bonheur ^^
La musique, c'est dans le même ordre d'idée. Le plus souvent, les cinéphiles reconnaitrons le thème récurant d'Indiana Jones, mais plusieurs autres musiques connues se mêlent a ce gloubiboulga (le copyright devaient être inconnus à cette époque bénie), rendant le coté Kitsch rétro encore plus faramineux et génial (si quelqu'un peut m'aider à retrouver les musiques, ca m'aiderais ^^)
Et puis, cerise sur le gateau: les costumes. Certains sont loin d'être moche, entre autres ceux de Cüneit, d'Aytekin, de Füsun et du Turkish Bourgmestre, qui réussissent même à laisser espérer un budget "habillage". Mais c'est sans compter sur les monstres, qui feraient passer les bestioles des Power Rangers pour des trucs High Tech. Pèle mêle, nous avons donc cinq Bisounours de combat (qui seront réutilisés tout le film et impitoyablement massacrés), cinq "Turkish Moles" (bisounours de combat marrons qui finiront quasi toutes décapités), cinq ou six "Turkish cavaliers de l'apocalypse", quatre "Turkish momies PQ", deux "Turkish oscars", un "Turkish Mogway géant" (avec des yeux au milieu du torse... Sisi) et enfin les très méchant Turkish Robot (hum... je vous laisse voir), Turkish Borat, Turkish Leya et Turkish Vader, habillés comme pour une reconstruction pseudo historique d'un temps étrange et halluciné.


Il ya tellement à dire sur ce film que potentiellement, je tiens ma note la plus longue de tout ce blog. Le budget rikiki (et Cüneit) nous permettent de découvrir des recoins jamais explorés de la nanardise franche et rigolote, Bref, c'est une pure merveille que je vous invite à découvrir (La VO non soutitrée a un énorme avantage entre amis, tellement le sel de l'histoire repose sur des mimiques et des actions hallucinantes)
Ca serait un film normal, je pense qu'il ne mériterais pas plus de 5 sur 20 (comme l'a fait remarquer l'ami avec lequel j'ai regardé, Turkish Star Wars sérieux et normal serait juste un immonde nanar), mais franchement pour le bon moment passé et le fait que c'est un monument de la culture mondiale, je pense qu'il mérite amplement la note de 17/20
Et comme je suis gentil, je vous propose de découvrir le début :-)



Ha, et Merci à mes 1000 lecteurs pour leur fidélité
La star du jour et moi même les remercions infiniment

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